Pays de la Loire La restauration collective face à l’enjeu « qualité »
MAINE-ET-LOIRE. Écourtées pour cause de confinement, les rencontres du Réseau local 49 ont rassemblé une soixantaine d’acteurs de la RHD.
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Votée en octobre 2018, la loi Egalim a fixé un certain nombre d’objectifs à la restauration collective. En particulier, celui d’affecter - d’ici à 2022 - 50 % de son budget à l’achat de produits « durables et de qualité ».
« Sur trente mille exploitations ligériennes, treize mille sont engagées dans des filières sous signes officiels de qualité (1). Le potentiel est là ! Pour autant, il est aujourd’hui difficile de dire où en est la restauration collective par rapport à cet objectif de 50 %. Nous manquons d’informations sur le sujet », a expliqué Michel Brossier, agriculteur chargé du dossier Réseau local 49 à la chambre d’agriculture, le 14 octobre, lors d’une réunion du réseau. Créé en 2011, celui-ci associe la chambre d’agriculture, l’association des maires et le conseil départemental. Il vise à développer la place des produits locaux dans la restauration collective, scolaire en particulier. « En principe, ses 300 membres se réunissent une fois par an. Mais cette année, du fait du Covid, nous avions opté pour des réunions en équipes plus petites et décentralisées », a précisé l’éleveur. Cinq étaient prévues en octobre et novembre. Les trois dernières ont dû être reportées.
Rôle majeur
des filières longues
« À Mozé-sur-Louet, nous atteignons les 50 %, mais ça demande beaucoup d’anticipation. En volailles par exemple, je passe ma commande quatre mois à l’avance », a indiqué Steve Deveau, gestionnaire de la cuisine centrale, qui prépare chaque jour 400 repas destinés aux écoliers et aux résidents du foyer logement. Il a développé des relations directes avec une quinzaine d’agriculteurs. « Les filières longues jouent aussi un rôle majeur. On n’atteindra pas l’objectif de 50 % sans leur appui », a relevé Michel Brossier.
Le 14 octobre, trois de ces filières ont témoigné : Terrena pour sa filière viande bovine, la coopérative La Rosée des champs (légumes) et le groupe LDC Guillet (volailles). À l’unisson, ils ont insisté sur leur ancrage territorial, mais aussi sur la nécessité de planifier les besoins et de contractualiser. Anne Mabire
(1) Label rouge, AB, AOC-AOP, IGP, STG.
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